Saint-Malo – cathédrale Saint-Vincent – orgue de chœur (2014)

IP7P3608_2-2

Composition des jeux
Grand orgue
56 notes
Récit expressif
56 notes
Pédale
30 notes
Bourdon 16'Bourdon à cheminée 8'Bourdon (acoustique) 32'
Montre 8'Viole de gambe 8'Soubasse 16'
Bourdon 8'Voix céleste 8'Basse 8'
Flûte harmonique 8'Flûte 4'I/P
Prestant 4'Flûte 2'II/P
Doublette 2'Sesquialtera II
Plein-jeu V rgsBasson-hautbois 8'
II/ITrompette harmonique 8'Tremblant doux

La cathédrale de Saint-Malo comportait un orgue de chœur dès le début du XVIIIe siècle. Ce premier instrument a été remplacé par un orgue de Cavaillé-Coll, installé en 1846 à l’occasion du réaménagement du chœur en style néogothique. Cet instrument est resté dans la cathédrale jusqu’en 1980, date de l’inauguration du grand orgue : il a alors été vendu à la paroisse de Tinténiac où il se trouve encore aujourd’hui.
Les besoins du culte rendaient nécessaire la construction d’un orgue de chœur, le grand orgue ne donnant pas pleinement satisfaction en matière d’accompagnement, du fait de son éloignement par rapport au chœur. Le projet de construction d’un orgue de chœur a été rendu possible grâce au legs d’une paroissienne, Mme Simonne Faisant-Heurtaud.

Notre manufacture a été sélectionnée pour ce projet qui complétait le grand orgue que nous avions réalisé en 1980. La composition des jeux qui nous a été demandée est assez typique des orgues de chœur construits en France dans la seconde moitié du XIXe siècle et correspond aux exigences du répertoire religieux que le nouvel orgue est destiné à accompagner. Pour autant, cet orgue n’a pas été uniquement conçu comme un instrument romantique puisqu’il devait pouvoir répondre au grand orgue.

Le buffet en chêne de ce nouvel orgue est réalisé dans le style des orgues français du XVIIIe siècle et a été conçu pour s’harmoniser au mieux avec le mobilier de l’édifice. La tourelle centrale devait être suffisamment large pour y loger la boîte expressive du récit : il a donc été fait le choix d’une tourelle trilobée pour allier l’élégance aux impératifs techniques.

Étant donné la disposition assez inhabituelle de la cathédrale, avec son chœur situé en contrebas de la nef, deux consoles ont été réalisées. La première est fixe, à transmission mécanique. Placée dans les stalles, elle est destinée à l’accompagnement des offices et permet à l’organiste de voir le chœur et son chef tout en étant en contact direct avec l’instrument. La transmission des notes a été réalisée en fibres de carbone afin d’alléger au maximum le toucher pour l’organiste et de minimiser l’élasticité liée à la longueur importante de mécanique entre les claviers et le buffet. La seconde console, électrique et mobile, permet à l’instrument d’être employé plus aisément pour les concerts, l’organiste pouvant être placé au milieu de l’orchestre. Les deux consoles sont munies d’un combinateur électronique réalisé par la société Dièse Info, permettant aux organistes d’enregistrer à l’avance leurs registrations.

L’harmonie de l’instrument a été réalisée in situ, afin de tenir compte des paramètres acoustiques de la cathédrale. Les hauteurs des bouches ont été calculées pour obtenir une harmonie chaleureuse, chantante et sans agressivité. Le diapason est de 440Hz pour le La à 15°C, le tempérament est légèrement inégal (de type Neidhardt).