Brumath – Eglise Protestante (2017)

Composition des jeux
Positif
51 notes
Grand Orgue
51 notes
Pédale
27 notes
Bourdon 8’Bourdon 16’Soubasse 16’
Prestant 4’Montre 8’Flûte 8’
Flûte 4’Bourdon 8’Principal 4’
Nazard 2’ 2/3Salicional 8’Bombarde 16’
Doublette 2’Gambe 8’Trompette 8’
Sifflet 1’Prestant 4’Clairon 4’
Fourniture III rgsFlûte 4’II/P
Cromorne 8’Nazard 2’2/3
Doublette 2’
Cornet V rgs
Fourniture IV rgs
Cymbale III rgs
Trompette 8’
Basson-Hautbois 8’
Voix Humaine 8’
I/IITremblant doux

Construit entre 1807 et 1809, l’orgue de la paroisse protestante de Brumath est une réalisation du facteur Michel Stiehr.

Parmi les évènements marquant de ses deux siècles d’histoire, on notera notamment la réquisition de la façade du grand orgue par les autorités allemandes en 1917. La montre 4’ en façade du positif est toutefois restée en place.

En 1936, Schwenkedel  modifie profondément l’orgue en installant dans le buffet de Stiehr un instrument pneumatique de 32 registres et trois claviers, réutilisant une partie de la tuyauterie ancienne et le sommier du grand orgue.

C’est en 1987 que l’instrument retrouve ses traits d’origine entre les mains de la manufacture  Haerpfer de Boulay. La mécanique y est reconstruite et la composition de 1809 a pu être entièrement restituée, à l’exception de la Flûte traverse du positif, remplacée par un Sifflet.

30 ans après, notre manufacture a effectué le relevage de l’instrument : L’ensemble du buffet Stiehr d’origine a été parfaitement conservé et n’a nécessité qu’un dépoussiérage. La mécanique des notes de très bonne qualité a été vérifiée et quelques réglages ont été effectués. A l’inverse la mécanique des jeux a nécessité plusieurs heures de travail afin de supprimer les nombreux frottements et redonner aux différentes articulations le jeu nécessaire. Les faux-sommiers de la pédale ont été repris afin de permettre aux tuyaux de bombarde notamment de retrouver leur verticalité.

Concernant l’alimentation en vent, quelques rares fuites sur la soufflerie ont été étanchées. Certains postages de plomb, particulièrement corrodés notamment au niveau du cornet, ont été remplacés. Enfin l’enchapage du sommier de pédale a été repris afin de supprimer les nombreuses fuites.

L’harmonie des jeux était globalement satisfaisante mais ne respectait pas réellement la tuyauterie de Stiehr. Le jeu de Basson-Hautbois nécessitait un important travail d’harmonie tant les différences de sonorité entre les 3 premiers octaves étaient notables. Les rallonges de Haerpfer étaient parfois trop longues, parfois trop courtes. La longueur des tuyaux a également été revue afin de correspondre au diapason 415 Hz, typique des instruments Stiehr.

Après deux mois de travaux, et quelques corrections réalisées en accord avec le maître d’œuvre, l’instrument a retrouvé tout son éclat. Il est à présent fonctionnel et cohérant, digne de Stiehr.