Composition des jeux |
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| Positif de dos 50 notes | Grand-orgue 50 notes | Echo 25 notes | Pédale 32 notes |
| Bourdon 8' | Bourdon 16' | Cornet 5 rgs | Flûte 12' |
| Montre 4' | Montre 8' | Flûte 6' | |
| Nazard 2' 2/3 | Bourdon 8' | Bombarde 12' | |
| Doublette 2' | Grosse tierce 3' 1/5 | Trompette 6' | |
| Tierce 1' 3/5 | Prestant 4' | ||
| Larigot 1' 1/3 | Nazard 2' 2/3 | ||
| Plein-jeu 5-4 rgs | Doublette 2' | ||
| Cromorne 8' | Quarte de nazard 2' | ||
| Basse de clairon 4' | Tierce 1' 3/5 | ||
| Dessus de hautbois 8' | Grand cornet 5 rgs | ||
| Fourniture 3 rgs | |||
| Cymbale 3 rgs | |||
| Trompette grosse taille 8' | |||
| Clairon 4' | |||
| Trompette de récit 8' | |||
| Voix humaine basse et dessus 8' | |||
La présence d’un orgue est attestée dès le XVIe siècle à Vézelise. Ce premier instrument est transformé par Jean Treuillot en 1685, qui l’agrandit sur le modèle de l’orgue de Saint-Nicolas de Neufchâteau. Cet orgue dure jusqu’à la Révolution, époque à laquelle il est remplacé par le grand instrument de l’abbaye cistercienne de Beaupré, proche de Lunéville.
Cet orgue avait été commandé en 1772 au facteur Georges Kuttinger. Régulièrement entretenu par Jean-François Vautrin après la mort de Küttinger en 1783, l’orgue est vendu à Vézelise en 1792.
Par la suite, l’instrument a été modifié à de nombreuses reprises :
- en 1816 par Jean-François Vautrin
- en 1840 par Joseph Cuvillier qui refait les jeux d’anches
- en 1867 par Jean-Nicolas Jeanpierre
- en 1880 et 1890 par Jean Blési qui remplace l’écho de Küttinger par un récit expressif, refait les claviers et la soufflerie, modifie le diapason et le tempérament.
- en 1936, par Jacquot Lavergne de Rambervillers qui refait la mécanique en lui adjoignant une machine Barker, intervertit l’ordre des claviers entre le grand-orgue et le positif, et porte la pédale à 30 notes.
Toutefois, la composition n’avait été que peu modifiée.
Notre manufacture est intervenue en 2007 dans le but de rétablir l’orgue dans son état de 1775. En effet, de nombreux éléments étaient dérangeants. La console des claviers de 1936 ne correspondait plus au style de l’instrument d’origine, la mécanique des notes et le tirage des jeux avaient été transformés, la tuyauterie ancienne avait été coupée ou entaillée.
Quelques photos avant restauration :
Partant de ce constat, et dans l’objectif de restaurer l’instrument dans son état de 1775, le démontage de l’orgue s’est accompagné de la prise d’un maximum de renseignements sur la position et le marquage des tuyaux.
Le buffet a été débarrassé de son enduit sombre, les éléments lacunaires des sculptures ont été reconstitués dans le même bois.
La console des claviers a été refaite selon les techniques du XVIIIe siècle. La mécanique, ainsi que nous avons pu le voir en examinant les traces de clous forgés, était tout à fait comparable aux exemples donnés dans les gravures de Dom Bedos. La soufflerie a également été restaurée selon le modèle de Dom Bedos.
Pour la partie instrumentale, il a d’abord fallu calculer les diapasons des tuyaux en suivant la progression en usage à l’époque de la création de l’instrument. Ces relevés ont été comparés aux informations de l’ouvrage de Dom Bedos. La restauration proprement dite des tuyaux a consisté à rallonger ceux qui avaient été coupés, refermer les entailles de ceux qui avaient été entaillés, avant de passer à l’harmonie. Le but n’était pas de réussir à obtenir une sonorité idéalisée, solution obligatoirement personnelle au restaurateur, mais d’avoir assez de confiance pour se laisser guider par les tuyaux qui avaient retrouvé leur diapason ancien. Cette approche s’est avérée concluante sur le plan technique, puisque tous les tuyaux ont pu être accordés sur un tempérament retrouvé, sans couper un millimètre de métal.
Quelques photos en cours de restauration :
La restauration de l’orgue de Vézelise a permis à notre équipe d’obtenir le titre de Meilleur Ouvrier de France.
Quelques photos après restauration :
Deux disques ont déjà été enregistrés sur cet instrument depuis sa restauration, le premier par Johann Vexo, le second par Pascal Vigneron, tous deux dans le répertoire classique français. Par ailleurs, l’association des amis de l’orgue de Vézelise est extrêmement active et organise désormais de nombreux concerts. Vous trouverez, en cliquant ici, la suite pour orgue de Jean-Baptiste Nôtre, par Dominique Dantand, titulaire de ce prestigieux instrument.